Context :

Third places seem to be gaining real popularity with the government, with many actions implemented since the COVID health crisis. This support for the development of third places and their integration within our territories, both urban and rural, seems to open up new perspectives in the creation of collective projects.

These spaces allow people to find an alternative solution to traditional functioning, to cross worlds that would not have met otherwise, and to foster exchanges through the animations and events set up. The multiplication of third places, especially in rural areas, attracts a certain type of population, often with a strong citizen commitment. Therefore, third places contribute to the revitalization of rural areas.

More than a passing trend, these spaces are thus increasingly likely to develop. It is fundamental that these spaces maintain broad openness to the local population (public events, training, etc.) so that they do not become isolated communities. The collective is therefore at the heart of the organization, and the challenge lies in its ability to maintain a dynamic of working together.

This is a skill that cannot be improvised.

To support this dynamic of Third Places, a wide range of training offers on the creation and management of third places exists. This partly confirms the ubiquity and current stake of third places in the territory.

However, we believe that this range of training offers could be much richer and more elaborate if it integrated the European dimension as a territory of experimentation and research. We do not find in the current training content this intercultural dimension and this consideration of the innovations made in recent years in the various European territories.

Why ?

Enriching the support offer towards third places is essential in our opinion if we consider that the development of these hybrid spaces represents a relevant response to reducing territorial inequalities and individual isolation.

Developing an innovative training offer for Third Places animators addresses several issues:

• Promote the emergence of third-place type collective projects, involving the acquisition of specific collective skills;
• Promote the sustainability and stability of the organization;
• Promote its ability to adapt to local needs;
• Allow its actors to upgrade their skills.

For whom ?

This project is part of a transmission approach stemming from popular education. When a Third Place type organization manages to find stability in its organization and its activity adheres closely to local needs, all the actors who participate directly or indirectly in this project benefit:

• Third Place animators
• Members and participants of Third Places
• Citizens
• Local authorities
• Economic actors

Research project ?

The research topic will focus on third places as atypical workspaces and carriers of innovation. We assume that third places are a form of self-organization that maintains a relationship to spatiality different from that of professional organizations. We thus wish to synergize several theoretical reference frameworks: education sciences, management sciences, and space anthropology.

Several notions have already been identified as being able to nourish our subject around third places: the learning organization, collective skills, spatiality (in the sense of occupying space: distance/proximity: proxemics), work management.

Our starting research question will be structured as follows: To what extent does space organization and proxemics foster innovation?

Objectives ?

This project is structured around three main objectives:

• Strengthening the teaching-researcher and trainer-researcher skills in conducting third-place projects in Europe.
• Increasing the collective skills of European third places through the pooling of practices and innovations.
• Producing new European common knowledge and models for third-place coordinators, but also for organizations in the SSE sector.

How ?

The ultimate goal of this European program is to contribute to the professional training of third places. A "Third Place Coordinator" training program is envisaged, based on the construction of a Skills Referential on the management of third places from exchanges of practices and scientific production with the different European partners.

At the end of the project, each European partner will be able to offer a fully operational training content in their territory, in partnership with participating third places. Depending on the specific modalities of the vocational training sector in their country, each partner will be able to register this training so that other training organizations can in turn offer it on a larger scale.

In France, the opening of two training sessions will allow for the registration of the Title in the National Directory of Professional Certifications (RNCP). This certification is intended to be more advanced than existing training programs on this subject, particularly thanks to the added value of a rich cross-fertilization of perspectives, practices, and questioning on a European scale. This RNCP title registration will then be accessible to any training organization or third place that wishes to offer this training.

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Contexte

Les tiers-lieux semblent trouver un réel engouement auprès du gouvernement avec de nombreuses actions mises en place depuis la crise sanitaire de la COVID. Ce soutien concernant le développement des tiers-lieux et leur inscription au sein de nos territoires, tant urbains que ruraux, semble ouvrir de nouvelles perspectives dans la création de projets collectifs. 

Ces espaces permettent aux personnes de trouver une solution alternative au fonctionnement traditionnel, de croiser des mondes qui ne se seraient pas rencontrés par ailleurs, et de favoriser des échanges grâce aux animations et évènements mis en place. La multiplication des tiers-lieux, notamment dans les zones rurales, attire un certain type de population, ayant bien souvent un engagement citoyen important. Les TL contribuent donc à la revitalisation des territoires ruraux. 

Plus qu’un effet de mode, ces espaces sont donc amenés à se développer de plus en plus. Il est fondamental que ces espaces maintiennent une large ouverture à la population locale (évènements publics, formations, etc…) afin qu’ils ne deviennent pas des îlots d’entre-soi. Le collectif est donc au cœur de l’organisation, et l’enjeu réside en sa capacité à maintenir une dynamique du faire-ensemble. 

C’est une compétence qui ne s’improvise pas.

Pour soutenir cette dynamique des Tiers-lieux, une large palette d’offres de formation concernant la création et le pilotage d’un tiers-lieu existe. Ceci vient donc en partie confirmer l’omniprésence et l’enjeu actuel des tiers-lieux sur le territoire. 

Cependant, ce panel d’offres de formation pourrait selon nous être largement plus riche et élaboré, s’il intégrait la dimension européenne en tant que territoire d’expérimentation et de recherche. Nous ne retrouvons pas dans les contenus de formation actuels cette dimension interculturelle et cette prise en compte des innovations opérées ces dernières années dans les différents territoires européens.

Pourquoi ?

L’enrichissement de l’offre d’accompagnement des tiers-lieux est selon nous indispensable si l’on considère que le développement de ces espaces hybrides représente une réponse pertinente pour réduire les inégalités territoriales et l’isolement individuel.

Développer une offre innovante de formation à l’attention des animateurs de Tiers-lieux répond à plusieurs enjeux : 

• Favoriser l’émergence de projets collectifs de type tiers-lieux, supposant une acquisition de compétences collectives spécifiques ;
• Favoriser la durabilité et la stabilité de l’organisation ;
• Favoriser sa capacité à s’adapter aux besoins locaux ;
• Permettre la montée en compétences de ses acteurs.

Pour qui ?

Ce projet s’inscrit dans une démarche de transmission issue de l’éducation populaire. Lorsqu’une organisation de type Tiers-lieux parvient à trouver une stabilité dans son organisation, et que son activité colle au plus près des besoins locaux, ce sont tous les acteurs qui participent de près ou de loin à ce projet qui en bénéficient : 

• Les animateurs de tiers-lieux 
• Les adhérents et participants des tiers-lieux
• Les citoyens 
• Les collectivités locales
• Les acteurs économiques

Projet de recherche ?

Le sujet de recherche portera sur les tiers-lieux en tant qu’espaces de travail atypiques et porteurs d’innovations. Nous supposons ainsi que les tiers-lieux sont une forme d’auto-organisation qui entretient un rapport à la spatialité différent de celui des organisations professionnelles. Nous souhaitons ainsi mettre en synergie plusieurs cadres de références théoriques : les sciences de l’éducation, les sciences de gestion et l’anthropologie de l’espace.

Plusieurs notions sont d’ores-et-déjà identifiées comme pouvant nourrir notre sujet autour des tiers-lieux : l’organisation apprenante, les compétences collectives, la spatialité (au sens de l’occupation de l’espace : distance/ proximité : proxémie), le management du travail.

Notre question de recherche de départ se structurera de la façon suivante : Dans quelles mesures l’organisation de l’espace et la proxémie favorisent l’innovation ?

Objectifs ?

Ce projet s’articule autour de trois principaux objectifs :

• Renforcer les compétences enseignants-chercheurs et des formateurs-chercheurs à la conduite de projets tiers-lieux en Europe.
• Accroître les compétences collectives des tiers-lieux européens par la mutualisation des pratiques et des innovations.
• Produire de nouvelles connaissances et modèles communs européens à l’attention des coordinateurs de tiers-lieux, mais également à l’attention des organisations relevant de l’ESS.

Comment ?

L’objectif final de ce programme européen est de s’inscrire dans le domaine de la formation professionnelle des tiers-lieux. Une formation « Coordinateur de tiers-lieux » est envisagée, basée sur la construction d’un Référentiel de Compétences sur le management des tiers-lieux à partir d’échanges de pratiques et de production scientifique avec les différents partenaires européens. 

A l’issue du projet, chaque partenaire européen sera en capacité de proposer un contenu de formation pleinement opérationnel sur son territoire, en partenariat avec des tiers-lieux parti-prenants. Selon les modalités propres au secteur de la formation professionnelle de son pays, chaque partenaire pourra faire enregistrer cette formation, afin que d’autres organismes de formation puissent à leur tour la dispenser à plus large échelle.

En France, l’ouverture de deux sessions de formation permettra un dépôt du Titre au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Cette certification se veut plus poussée que les formations déjà existantes à ce sujet, notamment grâce à la plus-value apportée d’un croisement riche de regards, de pratiques et de questionnements à échelle européenne. Ce titre RNCP déposé sera alors accessible à tout organisme de formation. ou tiers-lieux qui souhaite proposer cette formation.

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